Doubles diplômes, ouverture d'un cycle préparatoire intégré, cordées de la réussite... Depuis leur arrivée à la tête de l'École européenne de chimie, polymères et matériaux (ECPM), en octobre 2009, Daniel Guillon et sa directrice-ajointe, Sylvie Bégin-Colin n'ont de cesse de dynamiser cette structure.

L'ECPM est une école européenne, qu'est-ce que cela signifie ?
Nous formons des ingénieurs trilingues. Deux langues sont donc obligatoires : l'anglais et l'allemand. À la rentrée prochaine, nous proposerons aussi anglais-espagnol. 25% des cours scientifiques sont en anglais et 15% sont dédoublés en allemand. À la rentrée 2012, nous augmenterons le volume de cours scientifiques en anglais et en allemand. Mais nous continuerons à dédoubler les cours scientifiques en allemand pour les étudiants qui ne l'ont pas appris au lycée. Sachez que nos élèves obtiennent, chaque année, une moyenne au Toeic (Test of English for International Communication) supérieure à 900 sur 990, en fin de cursus. Enfin, nous plaçons nos élèves dans un environnement multiculturel et international (pas seulement européen) en recrutant des étudiants et des intervenants pédagogiques étrangers.
Nous avons des accords de double diplôme avec trois universités allemandes (Dresden, Stuttgart et Saarbrücken). Les élèves français ou étrangers qui font ce choix passent leurs deux premières années à l'ECPM et partent en troisième année. Le même accord a été signé avec Madrid et nous sommes en cours de signature avec Séville et Valence. Nous avons aussi des accords d'échanges notamment avec Singapour et le Canada. Les élèves peuvent y passer leur troisième année, mais sans double diplôme à la clé. Par cette ouverture internationale et la formation trilingue que nous proposons nous suivons l'évolution du monde industriel.

Par quoi passe votre collaboration avec le milieu professionnel ?
Notre vocation première est de former des ingénieurs R&D dans l’industrie chimique (plus particulièrement, dans les domaines de l'énergie, la santé et l'environnement en développant des compétences en chimie moléculaire et analytique, matériaux et polymères). 86% de nos diplômés 2010 en activité se sont placés deux mois après l'obtention de leur diplôme. Nos élèves effectuent au moins dix mois de stage dans leur cursus dont un stage obligatoire à l'étranger. D’ailleurs, 40% de nos ingénieurs sont recrutés à l’étranger.
Nous organisons aussi les mercredis de l'ECPM : des industriels présentent leur entreprise et leur activité à nos étudiants. Des journées sur des problématiques industrielles actuelles sont également co-organisées avec des industriels sur des thèmes comme le développement durable, les nouvelles énergies, la santé et les médicaments… Nos élèves réalisent un micro-projet en troisième année sur commande d'un industriel. Cela consiste à réaliser des études de faisabilité, des avant-projets, de la veille technologique, etc. Dès la rentrée 2012, ils mèneront un projet personnel en deuxième année en collaboration avec des PME alsaciennes visant à développer leur esprit d'entreprise et d'innovation. À cette fin, nous allons recruter, en collaboration avec la Région Alsace, un chargé de mission qui renforcera nos relations avec le monde industriel, notamment local.

La formation est fortement adossée à la recherche à l'ECPM, comment ?
La Fédération de recherche de l'ECPM regroupe cinq gros laboratoires. Avec plus de 200 personnes, dont 89 chercheurs et enseignants-chercheurs, elle est à la pointe de la recherche pour tout ce qui relève de la chimie et de ses applications. Nous menons un enseignement de qualité en nous appuyant sur les compétences des laboratoires et de nos enseignants-chercheurs. En troisième année, nous proposons à nos étudiants un master recherche, validé par un stage en laboratoire. Une majorité d’entre eux s'engage dans cette voie, car cela leur facilite l'accès à un doctorat à l'étranger. De plus, de nombreux industriels demandent aujourd'hui des ingénieurs docteurs pour leurs centres de R&D.

Quels sont vos projets ?
Nous avons ouvert un cycle préparatoire intégré en septembre 2011 avec des cours scientifiques en anglais et allemand ainsi qu'un recrutement international. La première promotion comptait 27 élèves ; nous en recruterons 50 dès la rentrée prochaine. Un diplôme commun avec l’ESBS, pour former des ingénieurs en chimie, biologie et biotechnologies, est à l’étude. Ce profil est très demandé par les industriels. S'il est agréé par l'université et la commission des titres d'ingénieurs, la première promo devrait ouvrir à la rentrée 2013. Enfin, nous avons obtenu, cette année, le label « Cordées de la réussite » pour notre projet intitulé « La chimie : son monde, sa formation et ses métiers ». (voir L’Actu n°53). Deux collèges et deux lycées sont concernés par ce dispositif.

F.A.

La bibliothèque des facultés de théologie a réouvert ses portes aux étudiants, enseignants-chercheurs et aussi au grand public le 20 février, juste après l'inauguration officielle de ses nouvelles réserves. Un semestre de travaux a été nécessaire à l'agrandissement et au réaménagement de ses réserves. Le bénéfice en est une augmentation de 50% de ses capacités de stockage. Elle pourra ainsi contenir 60 000 ouvrages sur 3 250 mètres linéaires.
La bibliothèque, qui regroupe les fonds de la Faculté de théologie catholique et de la Faculté de théologie protestante, peut ainsi poursuivre sa politique d'acquisition et d'accueil de dons (1 000 ouvrages par an environ et 250 périodiques).
Les travaux dans les réserves se sont accompagnés d'une réorganisation des fonds pour faciliter les recherches des usagers et permettre une meilleure conservation des documents stockés.

Éric Fogarassy, directeur de l'École nationale supérieure de physique de Strasbourg (ENSPS), l'avait annoncé dans L'Actu en janvier dernier, c'est officiel : l'école change de nom et devient « Télécom Physique Strasbourg ». L'arrêté est paru au Bulletin officiel du 12 janvier 2012.
Lire le communiqué de presse.